Session organisée par EPWS à la 9ème conférence européenne sur l’égalité femmes

 

 

Paris, 12-14 Septembre 2016

Lors de la 9ème conférence européenne sur l’égalité femmes – hommes dans l’enseignement supérieur, la Plateforme européenne des femmes scientifiques (European Platform of Women Scientists) EPWS a organisé le 14 septembre, de 9h à 10h30, en collaboration avec l’Essen College of Gender Research de l’université de Duisburg-Essen, Allemagne, la session C6 “Intégration de l’analyse de sexe et de genre dans les contenus de recherche : prêt·e·s au dialogue ? Conditions préalables et suggestions pour une réelle mise en oeuvre ».

La session s’est focalisée sur les objectifs spécifiques et les défis particuliers de l’intégration de la dimension du genre dans la science et la recherche dans toutes les disciplines –sciences sociales et sciences de la nature, humanités, ingénierie et technologie ainsi que médecine – , dans les universités, les institutions de recherche, les institutions qui financent la recherche, les maisons d’édition scientifiques, les sociétés scientifiques et les sociétés savantes.

Dans cette perspective, la session s’est appuyée sur les résultats de la conférence internationale « Prêt·e·s pour le dialogue » (“Ready for Dialogue”) qui s’était tenue à Berlin le 5 novembre 20151 et dont les participant·e·s avaient fortement soutenu l’idée d’un dialogue stratégique commun entre des acteurs clés pour promouvoir l’intégration du genre dans la science et la recherche. La session de Paris a poursuivi le fil de la discussion débutée à Berlin et exploré plus avant les conditions préalables et les suggestions pour une réelle mise en œuvre d’un dialogue stratégique commun.

Les brèves présentations de quatre représentantes d’acteurs clés sélectionnés du domaine ont préparé la discussion ; puis, dans la seconde partie de la session, les personnes de l’assistance ont été invitées à partager leurs vues et suggestions.

Pour ces présentations préliminaires, la Prof. Dr. Ineke Klinge, présidente du Groupe consultatif sur le Genre d’Horizon 2020, Lise Christensen, Senior Adviser au Conseil de la recherche de Norvège, et Maya Widmer, responsable du service Égalité des chances dans le financement de la recherche à la Fondation nationale suisse de la Science, ainsi que la Prof. Britta Thomsen, Copenhagen Business School, femme politique et ancienne députée européenne, discutante de la session, ont partagé leurs connaissances et leurs vues sur le sujet. Les oratrices ont plus particulièrement traité les questions suivantes:

  • Quelles mesures concrètes leurs institutions respectives conçoivent-elles et mettent-elles en œuvre pour soutenir l’intégration du genre dans la recherche ?
  • Lesquelles des mesures mises en œuvre dans le passé ont bien marché ? Lesquelles ont échoué et lesquelles exigent un engagement supplémentaire ?
  • Comment les déficits existants peuvent-ils être traités ?
  • Quel acteur du domaine pourrait contribuer à quelle action?

En l’absence des deux organisatrices, retenues pour des raisons graves, Ineke Klinge a présidé la session. Ce faisant, elle s’est appuyé sur sa vision détaillée des développements de la politique européenne et son expérience d’oratrice invitée à la conférence « Ready for Dialogue » de Berlin (5 novembre 2015). Lise Christensen s’est particulièrement focalisée sur le rôle du Conseil de la recherche de Norvège dans la promotion de la dimension du genre dans la recherche. Lors de la session Maya Widmer a en particulier partagé les résultats des discussions de la « Conférence internationale sur le genre et l’excellence : les défis dans le financement de la recherche II » qu’elle a organisée à Berne le 21 juin 2016. Ayant présidé la session « Réaliser la pleine portée de l’impact politique à travers des alliances stratégiques entre acteurs clés » au Gender Summit de l’Union européenne en 2015, Britta Thomsen a apporté sa vision spécifique sur la nécessité des alliances stratégiques.

Les présentations et la discussion ont suscité beaucoup d’intérêt. Les échanges fructueux entre les oratrices et la salle ont confirmé le besoin d’une alliance stratégique, entre le niveau de la mise en œuvre et celui de la connaissance, pour promouvoir l’intégration de la dimension du genre dans la science et la recherche. Les participants ont conclu à la nécessité d’impliquer le Parlement européen afin d’encourager et de pousser la Commission européenne à accroître ses efforts pour promouvoir le contenu en genre de la recherche.

Avec le soutien de la Mission pour la Place des femmes au CNRS

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1 http://www.ready-for-dialogue.de/EN. Ce projet a été finance par le ministère fédéral allemand de l’Éducation et de la Recherche, subvention numéro 01FP1456.